
Tsé, dans' vie, y'a un phénomène qu'on appelle "coup de foudre".
Ben, moi, je l'ai eu hier après-midi.
Pour une épicerie italienne d'Edmonton.
Remplie de mama colériques, bougonnes, criardes, rigolottes, rieuses, adipeuses, aimantes, attentionnées au choix des ingrédients qu'elles achèteront pour le repas de ce soir, confectionné pour leurs fils et mari adorés.
En entrant, je vous dit, je savais pas où poser les yeux. J'étais légèrement extatique. Et surtout, über-stimulée. Ce qui m'occasionne parfois des troubles de l'attention assez importants.
Fait que je me suis référée à ma raison : pour être certaine de ne rien manquer de cette caverne d'Ali-Baba, ma fille, tu vas éplucher chaque rangée méthodiquement. Sans ne rien manquer. Et tu termineras pas le comptoir à fromages. Ça marche ? 10-4.
Presque une heure trente plus tard, pour une fraction de cenne, je sors avec deux sacs pleins de victuailles pas mal gustativo-excitantes.
Ouin.
Je suis arrivée à la maison avec un pain grugé, 50 grammes d'olives en moins, une bouchée de fromage manquante, un carré de chocolat disparu. Et le coin de la bouche légèrement sali.
Pouvez-vous me croire que ce soir là, je me suis couchée bien ronde de bouffe ? Pouvez-vous me croire que je ne ferai plus jamais mon épicerie ailleurs ? Pouvez-vous me croire que j'ai consulté le code civil pour vérifier si le mariage humain-établissement était réellement interdit ?
Comme j'aimerais ça être avec toi dans ce marché! Un extase commun.
RépondreSupprimerTon écriture me plaît tellement, Cycy. Visuelle, directe, soigneusement efficace.
Tu me manques aussi. Même que je dirais pas mal. XXX